samedi 12 juin 2010

[CR] Mort d'un barde voyageur (L'Ombre de la Lance Sanglante #5)

Éloge funèbre du barde Aldevert le Charmeur, prononcé au cimetière d'Havrefroid, à l'occasion de l'enterrement de son disciple Giano Casanabo :
A toi, à toi mon frère que j'ai aimé comme un père
Compagnon d'arme mort sur la route du devoir
Après avoir rejoint ton groupe qui devisa avec le fantôme de Sire Keegan
Toi qui l'auras trop bien aimé et parfois même abusé
Te voilà donc dans la bière
Dors, barde Giano, dors, dedans ta caisse.

Car par delà de ta mort et de ces vers qui te picorent
Dans mon esprit tu brilles encore
Parti exploré seul pendant le repos long
Tu fus surpris par une horreur au gaz irritant
Tu étais simple dans ta tête, tu étais simple dans tes gestes
La société t'a rejeté et c'est l'aventure qui t'a aimé.

Sur des paroles de par moi même et une musique du chef de la garde
Rond Kelfem d'Havrefroid, Chanson pour Giano
Compagnon d'aventure et de biture.

"Dans la campagne du Nentir, j'avais t'un compagnon ... que j'aimais,
Il était mon ami, mon frère, et dans une pièce secrète protégée par des zombis 
Il a contribué à résoudre l'énigme qui révéla le harnois magique des Keegan
Mort sous terre...e, empoisonné...ée, décapité...ée
Sur cette araignée tu n'aurais pas dû tomber, tête brûlée.


Giano, Giano,
Disparu au champ d'horreur, pour sauver le Val de Nentir.
Giano, Giano, 
Toi qui voulais voyager, te voilà z'empoisonné


Je t'ai pleuré, mon camarade
Versé des la...armes, loin des fe...emmes
Et dans ces couloirs obscurs, piégés de runes de peur
Et hanté de morts-vivants, tu as couru avec ton groupe
Hurlé et sauté dans tous les sens pour suivre un cultiste
La bière est l'avenir des nains comme dit Moradin.


Giano, Giano,
Disparu au champ d'horreur, pour sauver le Val de Nentir.
Giano, Giano, 
Toi qui a pris le pari de partir sur un coup de tête.

Et je te jure sur ta tombe qu'un jour un monde
Où la pureté, triompheront, car l'ennemi règne ici-bas
Araigné...ée, brutalité...ée, et les hobgobelins et les zombis,
Les squelettes, cultistes, tous des p..... dégénérés...
Autant pour moi.

Giano, Giano,
Disparu au champ d'horreur, pour sauver le Val de Nentir.
Giano, Giano, 
Toi qui voulais battre des records, à vingt ans déjà t'es mort."

(Merci à Didier Bénureau !)
A SUIVRE...

2 commentaires:

Unknown a dit…

son âme a rejoint le paradis des bardes .il chante pour son dieu (le pauvre)tout en faisant la cuisine et le ménage ( car simon pu constaté à ses dépend ho combien il aimait la propreté)

Varlin a dit…

Quelques coquilles se sont glissés lors de mon dernier commentaire. En attendant que le premier soit enlevé, voici quelques petites corrections

C'est sans doute Simon le barbare qui a déclamé l'éloge "funeste" (cf.Zoolander, les amateurs apprécieront).
Oui, on pleurera ce "bon vieux Barde" qui n'avait pas son pareil pour faire le guet (le gay?), grand maître de la pâtisserie souterraine.

Il faut quand même que lecteur étranger à la table jeu sache l'épisode de la découverte du corps de Giano:

Après les affres du combat, Varlin le Ténébreux se penche sur le corps inanimé de Giano. Sa cape tombant sur le cadavre comme les lambeaux d'un lit mortuaire à baldaquin. Ses mains crochues s'approchant avec une indicible lenteur vers la dépouille.

Simon attrapa violemment Varlin par l'épaule et l'écarta du défunt.

"Personne ne le touche! Rugit-il. Il faut respecter notre camarade. Le premier qui le touche, je le fais voler!"

Varlin n'attendit pas. Ses mains d'aspect laiteux touchèrent les poches de Giano. Il reçut donc la colère de Simon. Varlin, ne put alors que lécher les quelques gouttes de sang qui s'échappèrent de la commissure de ses lèvres tout en soutenant Simon de son regard de conspirateur.

C'est alors que Vlandantag, le nain, intervint:
"-Il faut quand même couper la tête à Giano. Je n'aimerai pas à avoir à me battre contre lui s'il revenait. Dans la mesure où on s'est battu contre des zombies...
-Oui ajouta Varlin de sa voix sifflante à Simon. Il faut que tu lui coupes la tête de ta hache. On n'a pas le temps de l'enterrer car le temps presse. Tu le sais bien."

Après une certaine hésitation, Simon invoqua les pouvoirs de sa hache magique, la brandit de ses deux mains et coupa la tête à Giano sous le gloussement sinistre et caverneux de Varlin qui résonna dans ce qui devint la demeure du corps de Giano.

"Merci Simon, railla Varlin tout en fouillant les restes de Giano, de m'avoir montré tout le respect que tu possèdes envers les corps des défunts!"

Et si l'oraison put être prononcé à Havefroid, c'est sans doute qu'une partie de Giano s'y trouve.

Une partie oui.