mercredi 14 mars 2012

[lecture SF] Ghost in the Shell : Stand Alone Complex - The Lost Memory de Junichi Fujisaku

Fan de l'univers de Ghost in the Shell, j'ai découvert qu'il existait une série de trois romans : The Lost Memory et White Maze, qui sont de longs romans, et Revenge of the Cold Machines, qui est une collection de trois nouvelles. Profitant de ma période d'engouement pour la SF transhumaniste, et après la trilogie Takeshi Kovacs, je me suis attaqué à la lecture du premier. J'en fais donc un retour maintenant, mais il faudra attendre longtemps avant que je ne fasse pareil pour White Maze, tellement ce Lost Memory ne m'a pas fait forte impression.

The Lost Memory commence avec un attentat terroriste par un adolescent qui n'est pas entièrement maître de ses actions. Alors la Section 9 intervient et ... le Major Kusanagi se balance du haut d'un immeuble dans sa tenue de camouflage thermo-optique pour régler le problème. Quoi ? Vous avez déjà vu cette scène de nombreuses fois ? Et bien, vous n'êtes pas au bout de vos déceptions. Le reste de l'histoire enfile les redites de la série anime (plongée dans le cyberespace, piratage de cyber-cerveau, attaque d'un gros tank arachnoïde, ...) Cela ne serait pas gênant en soi (cela colle parfaitement à l'univers et c'est ce que l'on recherche aussi dans un roman basé sur une franchise) mais l'auteur assure ensuite le minimum syndical pour l'histoire. 
Le terroriste du début est le dernier d'une série d'ados qui ont subi un piratage de cyber-cerveau à la manière du Puppet Master. Le groupe de terroristes est surnommé les "Good Morning Terrorists" et leur motivation restera longtemps nébuleuse. L'enquête est des plus classiques, les scènes d'action sont réussies mais sans brio. Le seul élément donnant un peu de relief à cette histoire est l'origine technique du piratage dont sont victimes les terroristes : une forme d'enregistrement d'expérience sensorielle totale, utilisée au départ comme loisir illégal puis corrompu par un programme militaire. Ce logiciel lave les cerveaux des soldats s'entraînant en simulation virtuelle pour leur donner un esprit de corps et la "gniak" au combat. Le tout est enrobé d'une banale histoire de vengeance. Le style d'écriture est très "plat", cela vient peut-être du fait qu'il s'agit d'une traduction anglaise à partir du japonais.

En terme d'exploitation rôliste, la trame de l'histoire est facilement et directement adaptable avec Eclipse Phase ou Transhuman Space (voire Cyberpunk 3.0 avec quelques ajustements technologiques). Le plus intéressant reste la description circonstanciée de la technologie d'Expéria, avec son fonctionnement et ses détournements possibles. Cela apportera des détails lors des descriptions de scènes d'XP en jeu ou des idées pour d'éventuels scénarios autour de cette technologie.

Mes notes : 2/5 pour le fan de SF et 3/5 si vous êtes fan de GitS ou MJ à un jdr cyberpunk ou transhumaniste.