dimanche 26 juillet 2009

[CR] La Clef du Dieu Dément - 2ème partie (Greyhawk/M20)


Avant d’entrer dans le supposé repaire du gang de la Dague Verte, les héros repèrent une milicienne qui les observe. Intrigués par sa présence (et inquiétés par la possibilité qu’elle aille « baver » auprès du Sergent Drok), ils s’approchent d’elle et découvrent qu’elle s’appelle Saphiria ; c’est une druidesse humaine, perdue en ville, désœuvrée et qui s’est enrôlée dans la Milice Municipale, elle aussi. Elle vient leur demander (de la part de Drok) de s’en tenir au planning de patrouille établi. Ils préfèrent finalement l’incorporer à leur groupe, dirigé maintenant par un Seüs tout étonné de sa soudaine promotion, pour continuer l’enquête promise à Theldrat, et ils se préparent à infiltrer les lieux.

L’entrée tout en discrétion (le mécanisme de la porte déclenchant une alarme est aisément contourné) ne présage aucunement de la suite des évènements ! C’est en effet un véritable festival de paradoxes extrêmes ! La visite des lieux alterne, dans le désordre, entre des ouvertures de portes précautionneuses (on écoute, on cherche des mécanismes, Chêne ouvre et Alucard se tient dans l’embrasure, arc bandé et flèche encochée) avec des « éclatages » d’huis plutôt sauvages (Boum ! Kali balance un coup de pied rageur et réveille un garde assoupi, et maintenant prêt à lutter. Crac ! Urük et Chêne « épaulent » une porte récalcitrante. Splotch ! fait la boule hérissée de pointes de fer piégeant une porte et qui tombe sur le front d’une Saphiria surprise) ; dans un autre registre, l’équipe est parfois soudée et organisée (toi, attends là, moi, je vais là, et toi cache-toi…), et parfois c’est une « split-party » joyeuse (tiens, je vais voir cette porte, moi je vais plutôt retourner en arrière, et nous, si on essayait d’avancer un peu…). Il y a même un épisode où les 6 héros sont répartis en 4 groupes (2-2-1-1) !

Finalement, la visite révèle une bande de voleurs gravement affaiblis (voire morts pour certains) par une maladie inconnue qui fait gonfler puis suppurer les yeux, avec de la fièvre et quelques plaques cutanées rouges. Les quelques roublards encore vaillants s’opposent vainement à la présence des miliciens-héros. Un demi-elfe assoupi (mais réveillé en sursaut par l’entrée fracassante de Kali) finit étêter ; un krenshar vaguement domestiqué effraye Seüs mais pas suffisamment pour le gêner et l’animal finit son boulot de gardiennage sous les coups d’épée longue des vétérinaires-fossoyeurs de service ; plus loin, une voleuse fait tomber un énorme lustre sur Chêne et Urük, tire des carreaux d’arbalètes du haut d’un escalier, escalier piégé comme le découvre Urük, rapidement monté à sa rencontre ; à l’étage, ils découvrent qu’une porte calfeutrée de l’extérieur l’est toujours pour une bonne raison (« Argh ! Par les Puissants Poings de Pélor, c’est quoi toutes ces araignées ? » beugle Kali-le-curieux submergé par une nuée d’araignées grosses comme le poing) ; toujours à l’étage, une voleuse halfeline semble douée d’ubiquité et harcèle les héros dans une vaste pièce découpée par des voiles de tissus faisant office de murs (il s’agit en fait de jumelles profitant de l’avantage singulier que leur confère la gémellité ).

Enfin, passablement fatigués par toutes ces embûches, mais regroupés, ils parviennent à « parlementer » classiquement (c’est-à-dire sans casser d’os ni trancher de morceaux essentiels à la survie des êtres vivants) avec le chef du gang, un elfe nommé Cyrathas. Après avoir pris ces précautions (« Tiens, c’est quoi ce liquide huileux dans lequel nous marchons ? Et c’est quoi cette bougie allumée flottant dans les airs à quelques centimètres du sol ? Mais alors, il est aussi magicien ! »), ce dernier leur révèle qu’une terrible maladie a frappé sa « famille ». Peu de temps après, un prêtre de Boccob, nommé Veltargo, lui proposa un remède en échange d’une clef à voler, clef ayant appartenu à un ancien maire de la ville. Sa « famille » étant en sous-effectif à cause de la maladie, Cyrathas sous-traita le larcin auprès d’une connaissance, Broche-de-Fer. Le demi-orque lui ramena la clef, tôt ce matin, puis Veltargo vint peu de temps après pour achever la tractation. Malheureusement, le remède donné semble peu efficace, ou bien très lent à agir.

Munis de ces nouvelles informations, les miliciens-héros finissent leur patrouille puis continuent leur enquête après le boulot. En passant à la caserne, ils apprennent que le Sergent Drok les recherche, qu’il semblait énervé à l’évocation de leur patrouille mais qu’il est parti sur une autre affaire plus urgente (« Ouf ! » de soulagement général). En posant des questions dans le Quartier des Etrangers, Urük ne trouve aucune trace de Veltargo. A la Grande Bibliothèque de Faucongris, fermée pour enquête, Chêne, Kali et Seüs apprennent que le livre a été dérobé par un prêtre de Boccob, et que le contenu de cet ouvrage est inconnu car sa reliure est fermée par une serrure, restée jusque là inviolée. Il doit sûrement contenir des connaissances très rares et/ou puissantes car il était stocké dans l’Enfer de la bibliothèque. Ils apprennent aussi l’identité de l’ancien maire obsédé par les clefs : le célèbre seigneur bailli Zagig Yragerne, très connu pour ces exploits extraordinaires (il a affronté et vaincu des demi-dieux !) mais aussi pour ces excentricités. Il a disparu dans le sous-sol de la ville, il y a un siècle et demi environ. Des rumeurs font état de son accession au statut de divinité, dont le symbole serait un double zig-zag. Quant à Alucard, il met à profit son temps libre pour courir la gueuse.

La suite de leur enquête les mène au Temple de Boccob, suivant une route bien droite pour certains mais très sinueuse pour Kali, qui, depuis ces dernières visites aux débits de boissons du quartier, ne peut s’empêcher de marcher d’un pas chaloupé (Serait-ce la route ? sa vision défaillante ? sa nouvelle gourde remplie jusqu’à la gueule d’un liquide qui le fait sourire niaisement après chaque lampée ? ou tout autre chose ?). Au temple, le jeune Altamaïc le Calme, prêtre de Boccob, leur apprend qu’il a été agressé il y a un mois, et dépouillé de ses habits et insignes religieux, mais pas de sa bourse. Dans la mêlée, il a réussi à arracher à son assaillant un pendentif. Hésitant, il le remet à Chêne, avec l’assurance qu’ils vont tout faire pour retrouver le voleur et le livre, pour disculper tout prêtre de Boccob. L’objet représente un poing enserrant une goutte, le tout en marbre rouge, et avec d’étranges traces en relief et en creux au dos. Il s’agit d’un charme-de-cairn, servant à ouvrir des passages ou à protéger des esprits malins des cairns. Après une visite à la Grande Bibliothèque, enfin rouverte, après des palabres avec le chef-bibliothéquaire, le vieil Iquander, et enfin, après une forte somme en pièces d’or qui allège sa bourse, Urük découvre que ce charme-de-cairn est associé à un tumulus, la Tombe de l’Eternel Sang Suintant, situé à quelques 45 kilomètres au nord de la ville, dans la région des Cairannes. Un voyage s’impose…
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(N.B.: le fou aux cheveux blancs sur l'illustration est Zagig Yragerne)

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