Malathor, paladin de Justicaar |
Il s'agit donc de la campagne d'Oblivion, constituée des deux suppléments "Le sang d'Oblivion" et "Les enfants d'Oblivion" de Patrick Bousquet et Christophe Debien, édités par Siroz Productions en 2001. Pour le système, j'utilise toujours Swords & Wizardry Core Rules qui est définitivement mon système idéal pour du D&D.
Pour rappel, voici le casting :
- Escartille, un marchand halfelin très blagueur ;
- Kali, un prêtre nain d'Umlu, un dieu inconnu dont il est le seul adorateur pour l'instant ;
- Cohen, le guerrier humain cagneux, au grand âge et aux articulations douloureuses ;
- Ilfemir, un magicien elfe du Peuple du Test, qui cherche encore quel sera son Test ;
- et Ragnarok, le rôdeur humain, ébaubi par tout ce qu'il voit, ses amis, leurs (in)compétences, les paysages et les naines voilées.
Et c'est à ce dernier que je laisse le soin de raconter leurs dernières péripéties...
(J'apporte quelques précisions de MJ [entre crochets])
"Nous sommes à Ikhâr [la Cité des Voiles, sise dans les Montagnes Rouges]. La nuit approche. Nous libérons les deux nains prisonniers. Nous décidons ensuite de trouver un auberge. Nous allons continuer de découvrir cette contrée complètement différente de ce que nous connaissons tous. L'auberge [Le Mouflon Ivre] est dans un chariot ! Kali a soif, et veut que Escartille paye sa tournée. Ce qu'il finit par faire étrangement. Il commande une bouteille d'un vin local à base de souffre [le Khayolt] qui est censé être bien fort. Je goute juste un peu. Les autres y vont plus franchement. Escartille et Cohen boivent sans problème. Kali devient rouge et super nerveux. Il tient son arme et on dirait qu'il est prêt à se battre au moindre regard de travers. En tout cas, ça déchire bien la gorge apparemment. Certains goutent même l'élixir qui est encore plus fort ! Quand Kali retrouve contenance, il ne peut pas s'empêcher de commencer à évangéliser les mineurs nains du coin. Ça ne donne pas grand chose. Puis on va dormir. Les chambres sont toutes petites et on dort très mal. Mais pas de rêve.
Le lendemain, on se dirige au marché. Kali avise une espèce de grosse chope en verre, en forme de poing. Après une séance de marchandage peu efficace, il la paye quarante cinq pièces d'or. Soit disant une pièce
unique.... Escartille ne perd pas de vue notre mission et s'enquiert de l'elfe de notre rêve auprès du marchand qui veut bien nous donner l'info contre dix pièces d'or. Escartille paye encore (diantre !). Il
doit se trouver à la capitainerie, au Point Zéro, le centre du bled. Escartille encore lui, arrive à se faire accepter à l'intérieur en disant rechercher un elfe, et en faisant sa description. On le fait entrer. Il s'avère qu'en fait nous tous sommes attendus. Nous sommes reçus par trois personnes derrière un bureau : un homme [le Duc Morgus Montanera] , un demi-orque albinos qui ne fait que grommeler [Baron Blême], et peut-être une demi-elfe [Fan'Goriah]. Ils ont tous les yeux ambrés comme l'elfe de notre rêve. Après les
présentations, ils nous disent que l'elfe en question [Lône Kernos, l'Arpenteur des Vents] est le fondateur
du trafic marchand en gondolfières, et il veut céder ses parts [de sa guilde, la Compagnie des Vaisseaux du Vent] à ceux qui passeront le test des voiles, ou un truc dans le style [La Sentence des Voies]. Cela peut
être dangereux (pourvu qu'il n'y en ait pas sept). Par contre, on ne peut pas savoir pourquoi il s'agit de nous, et pourquoi nous ne devons pas faire la formation qui est normalement prévue dans ce test. Ilfemir est à deux doigts de balancer trop d'infos à des gens qui ne nous en donnent que très peu, et il prend un coup de coude de ma part pour qu'il se taise. Le test est dans deux jours, en attendant, nous sommes logés et
nourris aux frais de la capitainerie dans une auberge luxueuse [L'Hallucinose].
En repartant, alors que nous sommes à l'extérieur, une grande ombre tombe sur nous. Des tas de caisses nous tombent dessus !! Nous nous jetons sur le côté pour les éviter. Je prends un bout de caisse sur l'épaule
mais j'ai évité le plus gros. Les autres s'en sont aussi sortis. En levant les yeux, nous avisons deux nains qui s'enfuient au bout d'un ballon. Ni une, ni deux, Escartille et moi leur décochons des flèches. Nous arrivons à les tuer avant qu'ils ne soient hors de portée, et leurs corps viennent s'écraser en deux endroits. Je me précipite, l'air de vouloir leur porter secours, mais j'en profite pour les fouiller. Rien d'intéressant, à part quelques pièces d'or, mais aucun papier qui pourrait donner une quelconque indication sur leur geste. Nous sommes persuadés (à part Ilfemir) que ce n'est pas un accident. Plus loin, Kali remarque que le marchand qui lui a vendu sa chope unique en a remis une autre en vente. Il s'énerve et met un coup de masse dessus,
la brisant en mille morceaux, ainsi que l'étal en dessous. Le marchand est fou de colère. Il appelle la garde. D'autres marchands se rangent de son côté en affirmant que la chope était bien différente et Kali est contraint de partir sans pouvoir se faire rembourser. Il est vert de rage.
Nous continuons notre route et arrivons en vue de l'auberge de luxe. Un individu louche s'approche avec un seau, et alors que certains s'écartent instinctivement, il déverse le contenu sur Kali qui ne s'inquiétait pas. Kali commence à cocoter quelque chose de sévère. L'individu s'excuse, donne deux pièces d'or, et commence à partir. J'essaye de le retenir avec la main. Quelque chose se casse, une bouteille apparemment. J'ai un liquide qui pue sur la main, et le gars commence à sentir aussi. Il s'excuse, et donne encore deux pièces d'or. Escartille, Cohen, et Ilfemir continuent vers l'auberge, mais je flaire quelque chose malgré l'odeur atroce. J'essaye d'interroger l'individu, de le fouiller, mais rien de notable. Mais un simple nettoyeur de rue qui lâche quatre pièces d'or pour s'excuser d'une "maladresse", ça ne me semble pas normal. Je décide de le suivre. Kali vient avec moi. Tout d'un coup, l'individu se met à courir. Nous apercevons des hippogriffes tout excités qui se ruent sur nous [très excités sexuellement car attirés par l'odeur de musc des femelles de leur race qui imprègne les habits des héros]. Ils nous interceptent, et je prends un vilain coup (de bec). Le combat ne semble pas équitable. On se réfugie dans la maison la plus proche. Il y a une naine avec deux enfants, qui remet promptement son voile sur son visage. Je lui demande de l'eau pour nous laver. Kali jette tous ses vêtements et son armure au feu. Les hippogriffes sont déchaînés contre la porte. On se parfume, j'essaye de masquer l'odeur avec un drap. Les hippogriffes surexcités finissent par partir [l'odeur du musc s'enfuit maintenant par la cheminée, portée par la fumée issue de la combustion des habits imprégnés]. On s'excuse auprès de la naine en lui expliquant la situation, et je la dédommage du dérangement, en lui donnant les pièces d'or récupérées sur les nains assassins volants. Encore une fois, Kali finit à poil !! Il récupère ensuite un pagne et une nouvelle armure de cuir.
On retrouve les autres à l'auberge de luxe [L'Hallucinose]. Elle est constituée de tout un tas de chariots, mais c'est effectivement plus classe. On se lave, et je vais faire une sieste. Kali et Cohen profitent du service de jeunes demoiselles, qui est compris dans notre logement !! Bref, ils ne se reposent pas. Ilfemir veut faire des achats de gemmes [dans le louable but d'alléger son équipement], mais ne veut pas sortir ! Escartille fera des siennes pendant la nuit, et Ilfemir barricadera sa fenêtre avec des coussins ! Le reste du groupe aura fait la connaissance d'autres personnes [Rhâvi Shandar, un halfelin hindu-style et rigolard ; et Berthold et Gothber, deux frangins humains et ruraux] attirées ici aussi par le même rêve, et retrouvent même Karousco [le prêtre rencontré dans le cauchemar] !! Comme je dors en décalé avec les autres, et fais une ronde de nuit, je ne participe pas à leur soirée. Pendant la nuit, Escartille a mis plein de petits nœuds roses sur la baguette magique d'Ilfemir....
Le lendemain, nous repartons dans la ville, il nous reste une journée à passer avant le "test". Nous revoyons le marchand arnaqueur de Kali, il est accompagné de deux gardes. L'occasion est trop tentante, et ayant trop fréquenté Escartille, je ramasse une pierre et la lance sur l'étal du marchand. Je fais mouche et éclate des fioles. Le marchand est de nouveau vert. Il voit Kali et l'accuse immédiatement. Pendant la discussion, je lance une nouvelle pierre en visant le marchand, mais cette fois-ci, je le rate. La pierre atterrit à côté, et innocente Kali. Puis nous repartons. Escartille est parti sur les toits. On ne sait plus où il est. On l'attend tous ensemble, mais séparés de cinq mètres. Sauf Ilfemir qui veut rester collé à Cohen. Cohen lui fait comprendre qu'il va rester à cinq mètres de lui d'une façon ou d'une autre, et qu'une de ces façons ne sera pas très agréable. Ilfemir finit par s'exécuter en ronchonnant.
(Aparté : pendant ce temps Escartille explore la capitainerie en toute discrétion, et entend même des discussions intéressantes, peut être nous en fera-t-il part à son retour.)
Puis il y a la pégoulade ! Enfin un défilé avec des saltimbanques. Sous un large tissu, il y a l'air d'avoir une grosse créature. Soudain, une main crochue arrache le drap qui recouvre la créature, qui se révèle être une ombre des roches. Grosse confusion dans la rue. Cohen décide d'aller sauver les enfants qui sont trop proches. Kali s'approche aussi. Je me lance pour ramasser le drap et essayer de le remettre sur la créature. Ilfemir reste bien planqué et ne fait rien. Kali se fait ouvrir en deux par les griffes de la créature. Il recule
ensanglanté ! Je n'arrive pas à remettre le drap sur la créature. Cohen a fini d'éloigner les enfants, quand soudain, une toile d'araignée nous enveloppe moi et l'ombres des roches !! L'ombre des roches est beaucoup moins gênée que moi dans la toile !! Il y a un magicien allié avec la créature !!
(Aparté: c'est en fait Ilfemir qui a voulu donner un coup de main....)
Je sors une torche et l'allume pour brûler cette satanée toile. Cohen croise les yeux de la créature, et se jette à l'attaque, contre sa volonté. Il rate son attaque malheureusement, et l'ombre des roches l'ouvre aussi en deux. Ilfemir envoie des projectiles magiques sur notre adversaire, et le blesse. Cohen décide de fuir pour nous rejoindre. Kali et moi reculons. L'ombre des roches disparaît en s'enfonçant dans le sol. Finalement la garde finit par arriver, pendant que je sermonne un saltimbanque sur le fait de faire des défilés avec ce genre de créatures alors qu'il y a des tas d'innocents, et des enfants sans défense !
Puis attiré par le raffut, voilà que nous voyons arriver Malathor [le paladin de Justicaar rencontré dans le cauchemar] !
Une discussion s'ensuit sous sa tente. Escartille nous rejoint. Malathor [accompagné de son fils de 6 ans, Valkin] n'est pas très intéressé par le test mais il ressent le besoin de rencontrer l'elfe de notre rêve commun. Il soigne Kali efficacement avec son imposition des mains. Je lui demande s'il est capable de sentir le mal chez les gens. Il me répond que oui. Je lui demande alors de sonder à la première occasion, le demi-orque albinos des capitaines [Baron Blême], sachant que les nains qui nous avaient attaqués [les Cadavreux], avaient été engagés par un homme aux mains très blanches. Malathor est prêt à nous aider mais demande à vérifier nos intentions avant. Il incante un sort et est satisfait du résultat."
A SUIVRE...
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