mardi 1 mars 2011

[lecture SF] La Guerre Tranquille de Paul McAuley

L'univers :
Une série de catastrophes écologiques a culminé avec la Renverse et partagé la population humaine en 2 groupes. D'un côté, les Extros sont les descendants des scientifiques qui ont quitté notre bonne vieille boule de boue pour s'installer dans le système jovien et saturnien. Leur philosophie est totalement tournée vers l'adaptation du corps et du mode de vie à l'environnement. La Terre est perdue, alors l'avenir se trouve dans les étoiles et les manipulations posthumaines. Ce clade comprend différents groupes, ayant colonisé différents habitats (planètes, lunes et stations orbitales), avec différentes adaptations. Leurs membres éminents sont les sorcières génétiques, manipulant les génomes pour se conformer aux sites de colonisation et optimiser les possibilités.
D'un autre côté, les humains restés sur Terre sont organisés autour de trois grandes entités : le Grand-Brésil, la Communauté du Pacifique et l'Union Européenne. Les deux premières se livrent une guerre froide depuis la Renverse. Mais toutes sont tournées vers la préservation de la Terre et surtout sa régénération. A tel point que cette doctrine de préservation tourne à l'obsession pour devenir une véritable religion d'état. Des grandes familles se partagent le pouvoir et leurs "Saints Verts" agissent comme des gourous pour gérer la Réhabilitation & Reconstruction.

L'histoire :
Macy Minnot est une ingénieure écologue spécialisée dans la revitalisation d'écosystèmes détruits ou la création de nouveaux écosystèmes. Envoyée sur Callisto pour créer un biome dans un habitat sous bulle, elle sera embarquée dans de nombreuses intrigues qui marqueront le déclenchement de cette guerre tranquille, le passage d'une guerre froide latente à une guerre asymétrique, en passant par des affrontements de basse intensité. Elle croisera le chemin de deux sorcières génétiques, Sri Hong-Owen pour le Grand-Brésil et Averne pour les Extros, au sommet de leur art et s'affrontant pour la suprématie de la discipline.

Mon avis :
L'auteur mêle habilement la peinture d'un univers au bord de la guerre ouverte et la présentation de personnages riches et profonds. Le style est très agréable. L'écriture est aussi réussie dans les scènes d'action que dans les affrontements secrets, à coup de complots, campagnes de dénigrement et guerre mémétique. On suit avec intérêt l'évolution des différents personnages. En plus des héroïnes, on trouve un pilote de chasse, Cash Baker, au caractère un peu monolithique, et Dave n°8, un clone de combat, dont le cheminement mental est plus intéressant (passant du statut d'une arme génétiquement créée que le gouvernement pointe selon son désir jusqu'à son émancipation complète).
On trouve un brin de hard science, avec les descriptions des micro-organismes et leurs interactions pour créer les écosystèmes, quelques touches de biochimie moléculaire, et un peu d'ingénierie spatiale avec les différents habitats décrits.
Du space op' se trouve dans les paysages extros et les affrontements spatiaux.
Et enfin, quelques nanopoussières de transhumanisme, avec les manipulations posthumaines et les clones génétiquement améliorés.

Inspiration JDR :
3 jeux profiteront de cette lecture : Eclipse Phase (EP), Cyberpunk v3.0 (CP3) et Jovian Chronicles (JC).
D'abord, la trame globale de l'histoire pourrait être adaptée telle quelle à JC, avec un affrontement entre CEGA et le Confédération Jovienne.
Pour CP3, les Saints Verts feraient d'excellent gourous en chef pour les altercultures du Reef et/ou du Riptide.  Les loups de surveillance donnent un exemple de bioforms protecteurs du Riptide.
Le système économique des kudos est proche de la réputation d'EP pour la nouvelle économie. Toujours pour EP, les Volistes offrent une vision de manipulations somatiques originales. Les unités de R&R (Réhabilitation & Reconstruction) décrivent un système idéal pour le mouvement de Récupération de la Terre (Reclaimers). Les Saints Verts feraient d'excellents PNJ pour ce même mouvement destiné au retour sur Terre. Enfin, en voyant agir les sorcières génétiques, on peut se faire une meilleure idée du travail des genehackers. Un exemple très détaillé de biohack se trouve page 318 quand une sorcière génétique biopirate un loup de surveillance grâce à un indole transgénique.

Ma note : 4/5.

mercredi 9 février 2011

[CR] Punjabi Super Crew (Episode 2 de la Dernière Guerre pour la Brigade Chimérique)

Les surhommes continuent leurs emplettes superscientifiques et se rendent à L'Entrepôt des Possibles, une boutique tenue par Firmin, et proposant toutes sortes de merveilles technologiques aux effets tout aussi nébuleux qu'improbables. Le jeune boutiquier trouve rapidement la lentille de grande focale réclamée par les héros. Après quelques tractations, il la cède à moindre prix, M. Dimanche n'étant pas homme à acheter sans discuter.

Dans la foulée, les super-coursiers se rendent à Pantin pour acheter le dernier élément de la liste du professeur Charpentier : un litre d'essence de radium hautement instable et explosive. Sur place, ils découvrent un atelier de recherches tenu par le professeur Paillet. Ce dernier les met fermement en garde pour le transport du liquide détonant. Avec d'infinies précautions, le carburant miracle est transvasé dans un container blindé puis remis entre les mains hésitantes des héros. Retour vers Paris dans une voiture roulant au ralenti, conduite avec tact par Firmin Folcroche, le bidon inquiétant confortablement calé sur les genoux de Marcel Olympiakos et sous la surveillance de Douglas Johns à l'arrière. Les cahots de la route ne suffisent pas à ébranler la résolution du trio de héros.
Par contre, les pouvoirs télékinésiques d'un yogi mal intentionné stoppent net le véhicule à quelques pâtés de maison de la Sorbonne. Par le pare-brise arrière, les gardes du corps du dangereux jerrycan avisent un groupe de surhumains indiens qui semblent déterminés à les empêcher de mener leur mission à bien : Andha Krishna est un yogi lévitant, coiffé d'un casque d'amplification mentale ; Naga est une tueuse ophidienne aux kriss empoisonnés ; le replet Yaksha manipule les esprits pour reconstruire votre mémoire ; et enfin, Jatayu est un escogriffe au visage sévère, insensible à la douleur.

Le combat s'engage quand le Druide, transformé en loup-garou, n'écoutant que son instinct, et rien d'autres malheureusement, sort de la voiture en arrachant littéralement la portière, et sans se soucier des turbulences qu'il imprime au véhicule et donc au sinistre bidon. Il faut toute la prestesse du marseillais armuré pour éviter le pire. Il sort de la voiture et dépose son encombrant colis pour participer à l'affrontement au côté du Druide. De son côté, le savant Folcroche déploie sa batterie de gadgets superscientifiques et fait feu avec son pistoradium et son gantelet igné. Après quelques secondes d'empoignades titanesques, la chance n'est pas du côté indien, et leur leader punjabi tente de renverser télékinésiquement l'essence de radium. Mais dans un sursaut héroïque, Firmin lance une dernière salve enflammée avec succès, rôtissant le méchant hindou. Seul Jatayu réussit à s'enfuir au milieu d'une foule apeurée, au milieu du boulevard Saint-Michel. M. Dimanche et Judor restés auprès du professeur Charpentier réalisent qu'il y a du grabuge dans le quartier. Le temps qu'ils arrivent, le combat est terminé mais le C.I.D. intervient avec un de ses stratogyres et donne la chasse à l'indien fuyard, poursuivi par un loup-garou enragé. La traque échoue mais pas pour tout le monde. L'agent du C.I.D., Hervé Vuillaume, rattrape le Druide et parvient à l'interroger sur les récents évènements ayant conduit à cet affrontement. Le werewolf américain n'ayant rien à cacher déballe tout ou presque... ce qui semble réjouir l'acolyte du Nyctalope.

L'équipe se retrouve à la Sorbonne pour reprendre son souffle et faire le point. Le lendemain, deux visites en milieu hospitalier sont planifiées.
La première pour prendre des nouvelles de l'assistant du professeur, Balthazar. A la Salpêtrière, les héros font d'abord libérer l'un des patients de l'aile psychiatrique. Jacques Boniface est membre du même club, la Camomille au Radium, et dispose de pouvoirs de psychométrie. Après cet interlude, ils découvrent un Balthazar en forme mais inquiet pour son patron. Mais grâce aux indiscrétions d'une infirmière curieuse et un petit coup de psychométrie du sieur Boniface, il s'avère que l'assistant a été visité et interrogé par un indien potelé, sans qu'il n'en garde aucun souvenir.

La deuxième visite est repoussée. Après un appel de l'hôpital Saint-Anne, Judor est invité à venir voir Le Dextre, un génie du crime qu'il a contribué à faire arrêter lors d'une précédente aventure, et qui semble poser des problèmes au personnel hospitalier. Mais ce sera pour la prochaine fois...

Enfin, le soir venu, Marcel, Judor et Firmin reste au labo de la Sorbonne pour surveiller l'avancée des travaux.  Grâce aux derniers éléments ramenés, le professeur est sur le point d'aboutir dans les heures à venir pour reconstruire son portail vers Mars. Au milieu de la nuit, seul Marcel se réveille et assiste à la fin du cambriolage du laboratoire. Il faut reconnaître que l'absence de besoin de respirer est bien pratique pour résister aux gaz soporifiques qui inondent le labo. Le matériel et le professeur ont disparu par la fenêtre !

A SUIVRE...

dimanche 30 janvier 2011

[lecture SF] Saturn Returns de Sean Williams

L'univers : 
En ce lointain futur (le 857ème millénaire), la galaxie a été colonisée par les humains qui peuvent altérer leur tempo. Il s'agit de la perception du temps qui peut-être accélérée ou diminuée. Cela est bien pratique pour faire de longs voyages interstellaires ou des recherches scientifiques fastidieuses. Et tout ce petit monde est régi par les Forts, des humains transcendés, pensant comme des I.A. et quasi-ubiquitaires grâce à leur technologie de boucles quantiques. Cette trouvaille leur permet de communiquer instantanément avec tous leurs Frags (des copies d'eux-même) où qu'ils soient dans la galaxie. Du moins, il s'agit de l'univers tel que le héros s'en rappelle. Mais bien des choses ont changé pendant son "absence" : la Vague Lente a frappé la galaxie !

L'histoire :
Le point de départ est accrocheur : Imre Bergamasc, ex-commandant d'une unité de mercenaires, est ressuscité par un gestalt (des êtres clonés partageant un esprit-ruche) à la recherche des traces de Dieu sur la bordure galactique. Par "ressuscité", il faut comprendre que le gestalt Jinc a reconstitué un artefact détruit et a décrypté sur ses parois un enregistrement de la personnalité d'Imre. Mais deux problèmes surgissent : Imre est réimplanté dans un corps de femme et il manque à sa mémoire deux siècles absolus de souvenirs ! Il se lance donc à la poursuite de son histoire manquante. Dans ses derniers souvenirs, son équipe travaillait pour les Forts. Il part donc à la recherche de ses coéquipiers, espérant recoller les morceaux de sa mémoire. Et durant cette quête, il va découvrir que bien des choses ont changé, pour lui, son équipe et la galaxie entière. Et à sa grande surprise, il découvrira qu'il est l'instigateur direct de ses bouleversements galactiques.

Mon avis :
Enfin un bon livre de SF brassant habilement les thèmes du nouveau space opera et du post-humanisme ! Sean Williams ne tire vraiment pas à la ligne. Il va droit à l'essentiel et dépeint une galaxie aux décors riches. Chaque mercenaire retrouvé apportera son lot de révélations sur l'intrigue, en décrivant sa destinée en l'absence du chef. Ces histoires dans l'histoire amènent aussi leurs lots de lieux insolites, de personnages post-humains et d'actions échevelées. L'histoire avance par à-coups mais quels à-coups ! Le rideau se lève lentement sur une galaxie qui tente de se remettre de la Vague Lente qui a déconnecté toutes les boucles quantiques, rendant les Forts impuissants ou presque. La révélation finale, que l'on voit un peu venir, permet de lancer l'histoire dans une autre direction... pour donner substance aux deux suites qui bouclent la trilogie Astropolis : Earth Ascendant et The Grand Conjunction.
Sean Williams est donc devenu un auteur que je suivrai de près.

Inspiration JDR :
L'univers dépeint pourrait très bien être le futur d'Eclipse Phase. Les Frags agissent comme les Forks du jdr et chaque personnage a sa manière bien personnelle de récupérer les informations collectées par ses frags/forks, pour tenter de conserver un sens à son identité; et certaines ne sont pas belles à voir. Les différents habitats artificiels rencontrés fournissent de beaux décors variés pour la myriade de stations que l'on peut visiter dans Eclipse Phase. De nombreuses sociétés décrites sont de type "nouvelle économie" , post-pénurie ou économie de l'abondance. Enfin, les enjeux sous-tendant l'intrigue sont directement transposables à l'univers du jdr, avec le contrôle de l'information et son acheminement à travers la galaxie. Donc, une lecture hautement recommandée pour tout MJ d'Eclipse Phase.

Ma note : 5/5.

mercredi 26 janvier 2011

[CR] Sous une pluie martienne (Episode 1 de la Dernière Guerre pour la Brigade Chimérique)

Dramatis personae
- Firmin Folcroche est un savant fou équipé de gadgets superscientifiques : un gantelet igné, un métacerebellum et un pistoradium ;
- Placide Dimanche est "L’Étrange Monsieur Dimanche", un horloger doué d'accélération temporelle et de téléportation ;
- Marcel Olympiakos est une armure vivante marseillaise ;
- Honoré Judor est "Oeil de Braise", doté d'une vision infrarouge, d'un rayon optique et d'un flash de lumière occulaire ;
- et Douglas Johns alias "Le Druide", est un archéologue aventurier frappé d'une malédiction qui le transforme en loup-garou.

Ouverture 
Lundi 25 septembre 1934. Alors que les enquêteurs surhumains sont tranquillement installés dans leur club de la Camomille au Radium (nom provisoire), une de leurs connaissances, le professeur Charpentier déboule et demande leur aide car l'une de ses expériences a mal tourné et son assistant tente de "la" retenir. Après une course endiablée à travers un Paris endormi, à bord d'un bolide expérimental, le groupe arrive à la Sorbonne pour découvrir le laboratoire sens dessus dessous et Balthazar Fortune, l'assistant, gravement blessé. D'après le professeur, il travaillait sur un portail transplanétaire mais une créature en a émergé puis s'est enfui. Craignant pour la sécurité des Parisiens, les héros suivent la trace des dégâts occasionnés par la chose d'un autre monde. C'est l’Étrange Monsieur Dimanche qui la rattrapera le premier grâce à ses téléportations. Sous une averse inopportune s'engage un prodigieux combat entre notre horloger temporellement avantagé et l'être extraplanétaire dont la silhouette évoque un croisement entre un homme et une chauve-souris géante. L'armure vivante arrive aussi et les héros découvrent que la pluie, ou l'air, agit douloureusement sur l'épiderme du monstre. Malgré une tentative désespérée pour le protéger et le sauver malgré lui, les enquêteurs de l'étrange assistent piteusement à la dissolution de l'étranger, son corps disparaissant dans les ruisseaux d'eau de pluie. De retour dans les restes du labo, les surhommes voient une ambulance emporter le malheureux assistant qu'Oeil de Braise avait soigné pendant tout ce temps.

Un nouveau travail 
Le lendemain, répondant à l'invitation du professeur, nos héros retournent à la Sorbonne. Charpentier leur demande de l'assister en l'absence de Balthazar car son invention est sur le point d'aboutir, et il désire la présenter au Congrès des Sciences Nouvelles la semaine suivante. Il explique qu'il tente d'ouvrir un portail vers Mars en utilisant l'Oeil de Xorn, un artefact martien ramené par Robert Darvel de son périple sur la planète rouge. Malheureusement, lors du test de la veille, une créature s'est glissée par le diaphragme superscientifique, un Erloor à n'en pas douter. Pour reconstruire son portail, le professeur a besoin de trois équipements extraordinaires et envoie nos héros pour les récupérer.

Le premier qu'ils choisissent de récupérer est un régulateur d'ondes énergétiques, dont un exemplaire est en possession du professeur Stein à Rosny-sous-Bois. Ledit professeur n'est pas prêt à lâcher son appareil, sauf si les coursiers sont prêts à l'aider avec un petit problème. L'une de ses créations, un homuncule d'aspect féminin, a disparu. Cela est très gênant car Shelley était sa version la plus aboutie cognitivement. Grâce à un radium-mètre prestement récupéré à la Sorbonne par l’Étrange Monsieur Dimanche ("Bamf ! J'suis plus là ! Bamf ! J'suis de retour !"), les surhommes suivent la trace de radium jusqu'à une grange en ruines où la gynoïde se révèle douée de raison et demande son émancipation vis-à-vis du professeur Stein. Après une discussion tendue, Shelley accepte de les suivre. Devant son créateur, elle obtient gain de cause grâce un débat au fort contenu philosophique, entre les héros et le professeur.

Complications 
Malheureusement, les ennuis ne font que commencer pour l'équipe. L'appareil que doit leur donner le professeur a été vandalisé en sa présence, sans qu'il s'en aperçoive ; et tous ses autres modèles d'homoncules se mettent à scander le mot "Krishna", alors qu'ils parlaient jusque là en sanskrit, sans que leur créateur en ait conscience.
Pendant ce temps à la Sorbonne, Judor, resté en compagnie de Charpentier pour l'assister (et réduire une marge d'erreur qui n'inquiète pas le savant), doit faire face à deux journalistes venus s'enquérir des causes de l'attaque monstrueuse de la veille. Mais rien n'y fait, Oeil de Braise ne lâche aucune information, même devant la tentative de charme de la jeune et jolie journaliste. Il en arrive même à endommager l'appareil photo de celle-ci par un rayon optique bien placé et discret, car la chroniqueuse avait pris une photo à la dérobée du labo dévasté.
De retour à la Sorbonne, nos héros découvrent qu'ils sont surveillés par une personne à la peau mate, très sûrement un sbire indien de Andha Krishna, un scientifique hindou, venu à Paris pour le Congrès des Sciences Nouvelles.

Il ne reste plus qu'à récupérer une lentille de grande focale et un litre d'essence de radium hautement instable et explosif !

A SUIVRE...

mercredi 5 janvier 2011

"La Brigade Chimérique, c'est bon, mangez-en !"

Quelques retours après notre partie de test pour rendre compte de la réussite de ce jeu.
Nous avons joué l'aventure "De main morte" en utilisant les pré-tirés fournis avec celle-ci ainsi que ceux du livre de règles.

L'apprentissage du système a été assez rapide. Il n'y a que moi qui ait fait deux bourdes durant la gestion des combats mais maintenant, tout est clair (ne pas oubliez de compter la Ténacité pour calculer la protection !)

Le gros point que j'appréhendais était la gestion des super-pouvoirs et ce fut ... très fluide. D'abord le découpage de la liste des super-pouvoirs est très bien fait et facilite grandement les références en cours de jeu. Mais au bout de quelques utilisations, cela devient très instinctif. Tel bonus de pouvoir s'ajoute à tel jet car c'est logique ! Et ça, c'est une grande réussite à mes yeux, pour avoir testé plusieurs systèmes de jeux à pouvoirs. La gestion des capacités surhumaines est encore facilitée par le principe "un effet = un pouvoir". C'est clair, net et carré. On ne se pose pas la question de savoir si le pouvoir de magnétisme permet de voler en surfant sur les champs magnétiques de la Terre et autres délires "x-meniens" (spéciale dédicace à Magnéto).

L'aventure en elle-même est bien calibrée pour une séance de découverte : très courte, avec une intrique simple mais originale, propice à quelques bons moments de roleplay.

Lors de ma préparation, j'ai fait quelques changements :
- Angelo Manetti est devenu Django Reinhardt, ce qui m'a permis de sonoriser la scène de départ avec certains de ses morceaux.
- Dorado a été remplacé par un jeune Henri Salvador débutant. Chronologiquement et thématiquement, cela collait très bien. Et l'un des joueurs a apprécié de pouvoir demander le premier autographe à la star en devenir.
- Pour le Grand Jacques, j'ai utilisé un portrait de Boris Karloff.
- Et enfin, pour mettre un visage sur Auguste Senestre, j'ai choisi Peter Lorre.

La playlist utilisée pendant la partie :
- pour les scènes de cabaret/bar : "Nuages", "Charleston" et "How high the moon" de Django Reinhardt ; et "Sing, swing, sing" de Big Band Benny Goodman Band.
- pour les scènes d'enquêtes/recherches : "Dorian Gray" d'Anthony Kozar.
- pour les scènes d'action, poursuites et combats : "Dream is collapsing", "Dream within dream" et "Mombasa", les pistes 3, 9 et 7 de la bande originale d'Inception.

Un petit truc pour un futur MJ : 
Si vous ne voulez pas utilisez le seul tableau où il faut croiser 2 valeurs en plein milieu de l'action, le tableau des dommages page 203, il y a un calcul simple pour retrouver le résultat sans le consulter :
(Dommages - Protection) +1 = le nombre de Blessures


Bonne année 2011 et bons jeux à tous !